echo et narcisse
Religion industrielle – consommation narcissique – folie – et mort.
Echo est une nymphe des temps anciens. Un jour qu’elle tente de cacher aux yeux d’Hera les infidélités de l’époux de celle-ci, Zeus, elle est démasquée et Héra la condamne à ne plus pouvoir ouvrir la bouche que pour répéter ce que disent les autres, sans jamais avoir la possibilité de parler la première. Plus tard, alors qu’elle erre dans les bois, Echo aperçoit Narcisse qui s’est égaré. Narcisse… demi dieu d’une telle beauté que toutes en sont éprises mais qui n’a que dédain pour ses amoureuses. L’une d’elle, déçue et blessée fait un jour appel à Némésis, la déesse de la vengeance, pour que Narcisse soit châtié : « Puisse-t-il aimer follement sans être aimé en retour ! ». Echo, donc, aperçoit Narcisse et en tombe éperdument amoureuse mais elle ne peut déclarer sa flamme, elle ne peut que répéter les mots de Narcisse, perdu dans la forêt et cherchant ses amis : « Est-ce qu’il y a quelqu’un ? », crie-t-il. « il y a quelqu’un » répète Echo. « Réunissons-nous », ajoute Narcisse . « unissons-nous » répète Echo. Elle se dévoile alors à Narcisse mais celui-ci la fuit, jurant qu’il préfèrerait mourir que de l’aimer. Echo s’en va désespérée. Elle se laisse dépérir et n’est bientôt plus qu’un filet de voix qui répète, toujours, les mots des autres. Quant à Narcisse, Némésis s’est chargée de lui : elle l’a guidé vers une source claire afin qu’il se désaltère. Narcisse, se penchant pour se boire, aperçoit son reflet dans l’eau pure. Il s’en éprend, obsédé par l’image et se meurt d’amour vain… à sa place il ne reste bientôt que quelques ossements et une fleur, aujourd’hui nommée « narcisse ».
Dessin à l’encre de chine sur papier bristol et papier cristal.
Collage, sérigraphie, transfert et peinture au pochoir sur papier-peint.